27.6.2011 | Entre friche et désespoir

Dans la bourgade de Floreffe, une usine en ruine vit ses derniers instants. Le photo-reportage de cette semaine, que vous trouverez dans la nouvelle rubrique "Wallonie insolite", constitue donc le testament de l'ancienne Boulonnerie de Franière. Moteur social et économique de l’entité, la Boulonnerie fut construite en 1900 à quelques pas de la Sambre et de la gare, atouts majeur de l’exportation et de l’importation des matières premières ou des produits finis.

En 1905, elle était sous la direction de Jules Lemaitre. Au début de la première guerre, elle cessa ses activités. Agrandie et modernisée autour de 1924 après avoir subi les outrages de la première guerre, elle fusionna en 1931 avec les Boulonneries de Lodelinsart. Dans ces années-là, l’entreprise employait une centaine de personnes. Fermée en 1943 par l’occupant, elle rouvrit ses portes en 1945. Elle fut active jusqu’en 1954 puis on vendit peu à peu les stocks. Anne-Marie Lemaitre et la veuve d’Edouard Lemaitre (qui avait succédé au fondateur décédé en 1937) furent chargés de la liquidation. Dans les années 60, un ferrailleur avait racheté le site pour en faire un centre de récupération. En 2002, il fut, semble-t-il, exproprié ou obligé de revendre. Actuellement c’est le port autonome de Namur qui en est le propriétaire gérant.

De source sûre, la Boulonnerie de Franière connaît ses derniers instants de vie. En effet, il a été décidé de détruire ce vestige industriel et d'assainir la zone. Les clichés pris ce weekend sont donc un dernier témoignage à propos de la Boulonerie de Franière.


http://gallery.neverstopexploring.be/#25Album 1: Vestiges d'un passé glorieux